Les examens officiels de fin de cycle professionnel se déroulent tous les ans sur tout le territoire national. Ce, à l’instar des épreuves de 9e année fondamentale et de fin d’études secondaires. Cependant, la méthodologie de l’organisation des évaluations liées à la Formation technique et professionnelle (FTP) est nettement différente. Ils sont 8 406 participants à avoir pris part, cette année, aux épreuves d’État.
Organisés pendant trois périodes de l’année, suivant la filière et la durée de la formation, les examens d’État relatifs à la Formation technique et professionnelle se tiennent sur les plans théorique et pratique dans trois grands champs de formation englobant un ensemble de métiers.
« Il y a des formations tenues sur 1 800 heures de cours, d’autres sur 900 heures et des formations de courte durée de400 heures. Au-delà des examens de fin de cycle d’études organisés en été, il y en a deux autres organisésrespectivement en décembre et en mars au cours de l’année académique », indique Dikel Delvariste, directeur général de l’Institut national de formation professionnelle (INFP).
Autrefois, informe Dikel Delvariste, les étudiants finissants savaient même présenter un projet de sortie. Une façon pour lui, de montrer la différence qui existe entre les examens d’État concernant l’école classique et ceux de la formation technique et professionnelle qui se déroulent sur une période de temps relativement longue (un mois environ).
D’après le Directeur général, le profil d’entrée à un centre de formation technique et professionnelle ou une école professionnelle est admissible aujourd’hui jusqu’à la philo.
Les évalués ayant réussi à accumuler 60 % des points des examens d’État, ont droit soit à un brevet d’aptitude professionnelle ou à un diplôme technique, selon le niveau de formation de l’étudiant ou de l’étudiante, mais également du centre appelé à donner ces formations, a précisé plus loin le Directeur général de l’INFP.
Trois grandes filières de formation
Les étudiants évoluant dans ce sous-secteur sont évalués par l’État tous les ans à chaque fin de cycle d’études, souligne M. Dikel Delvariste. Cette évaluation concerne les filières commerciales, industrielles et les filières liées à la construction. Les arts ménagers font également partie des filières professionnelles auxquelles s’intéressent les étudiants, précise le directeur adjoint de coordination des opérations, Jean Gérard Pierre qui parle d’une cohorte de 8 406 participants sur l’ensemble du territoire national aux examens officiels de la Formation technique etprofessionnelle (FTP) pour l’année académique 2020-2021. L’opération se déroule en deux temps. D’abord, l’organisation des épreuves dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, et ensuite dans les autres régions.
Suivant les précisions du directeur adjoint de coordination des opérations, M. Jean Gérard Pierre, contrairement à l’école classique où il y a une seule période d’ouverture officielle des classes (septembre) dans l’année, les centrestechniques reçoivent les étudiants pendant plusieurs périodes au cours de l’année.
Un programme d’insertion professionnelle pour les diplômés
Réagissant sur la question du diplôme octroyé aux étudiants, le directeur général soutient qu’actuellement l’INFP entre dans une dynamique d’accompagnement, d’encadrement et de suivi post-formation. L’Institut, dit-il, travaille avec des partenaires sur un programme d’insertion professionnelle des diplômés. Question de les aider à trouver soit un emploi sur le marché du travail ou à créer des activités génératrices de revenus.
Toutefois, dit M. Delvariste, l’INFP tient compte de la réalité du pays, notamment le climat de l’insécurité qui n’offre pas la garantie aux investisseurs de créer des activités, devant permettre aux diplômés du secteur professionnel de mettre leurs connaissances en valeur. Ce qui stimule, reconnaît-il, les diplômés à s’aventurer beaucoup plus dansl’informel que le formel.
Selon le responsable, les catastrophes naturelles, particulièrement le séisme, qui ont frappé le Grand Sud rendent lesactivités de ce sous-secteur de l’éducation encore plus précaires. Il souhaite une coordination efficiente de la mise en œuvre du Plan de réponse du MENFP pour la relève globale du secteur éducatif, fortement affecté.
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Miloody Vincent
