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Par : Prof. Yves ROBLIN

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J’apprécie et soutiens la décision du Ministre de l’Education, Pierre Josué Agenor CADET, en date du 14 avril 2020, allant dans le sens des antidotes pour combattre le redoublement et l’abandon voire les années- élèves gaspillées pour parler de faible efficacité interne du secteur. Sans omettre le phénomène des surages  qui est transversal et récurrent dans le système éducatif avec plus de 72% comme corollaire de l’échec scolaire. Et  même le préscolaire  de trois à cinq ans n’est pas épargné par cet état de fait. Et l’ex-ministre Tardieu rapporte que  sur une cohorte de 1.000 élèves entrant en première  année  de l’enseignement de base  à  peine cinquante (50) qui bouclent leurs études  classiques.

Toutefois, la tendance qui se dessine depuis des décennies, au niveau du paysage éducatif du pays c’est que  le Ministère de l’éducation  voulait passer  de la pédagogie de l’échec à la pédagogie de la réussite. Et d’ailleurs, tous niveaux d’enseignement confondus de la petite enfance à l’enseignement supérieur en passant par le fondamental.

Il faut dire que l’institution a déjà expérimenté en année 2007-2008, sous le ministre Gabriel Bien-Aimé, la rénovation de l’enseignement secondaire s’appuyant sur l’approche socioconstructiviste ou « l’APC » avec des cours de remédiation  pour les élèves n’ayant pas  satisfait des scores exigés  aux fins d’installation  des  compétences pour être promus.

La passation automatique consiste à faire passer les élèves  en classe supérieure sans tenir compte du fait qu’ils  aient atteint les normes de performance attendues ou qu’ils aient maitrisée  ou non les apprentissages enseignés. Définition rapportée par Norbert IIboudo dans sa thèse de maitrise portant sur l’efficacité interne dans le système éducatif au  Burkina Faso, Laval, 2019.

En s’appuyant sur les enquêtes de PISA, Crahay (2007) procède à une analyse comparative des rendements en lecture en mathématiques et en sciences. L’auteur arrive à  la conclusion suivante que plusieurs pays qui optent pour  la passation automatique (Japon, Finlande, Suède) se caractérisent par des scores généralement excellents.

Sans pour autant faire de la passation automatique une panacée, cette observation permet de  réfuter  l’association des idees qui ferait de cette passation   le synonyme de laxisme ou de baisse de qualité.

Il est à noter que cette décision  intéresse  au premier chef  les trois premières années de l’enseignement de base ou l’ancien-primaire. Elle sera entrée   en vigueur selon le texte prescrit dans le courant de  l’année scolaire  (2020-2021).

En voici, les dix propositions :

1. La photo du parc scolaire particulièrement le 1er cycle ou cycle d’alphabétisation et d’éveil concernant les enfants de la tranche d’âge de 6 à 10 ans ou de la 1ère à la 4ème Selon l’enquête scolaire 15-16 du ministère de l’éducation, on a enregistré quelques 4 millions d’élèves, 122 mille enseignants et 19.505 écoles au niveau du préscolaire, du fondamental et du secondaire. Avec des taux de redoublement et d’abandon avoisinant respectivement 17%  et 15% au niveau national. Pour une population d’environ 12 millions d’habitants d’après l’IHSI, extrapolation des données 2003 jusqu’au 2019. Je suis certain que la direction de la planification du ministère de l’éducation travaille conjointement avec les collègues de l’IHSI pour avoir des données sur la population scolarisable de 0-6 ans aux fins de calcul des indicateurs relatifs aux taux d’admission en 1ère année d’études et des taux de scolarisation voire des taux de flux comme le taux de survie en 5èmeannée. La non-organisation du recensement de la population influerait, de toute évidence, sur le travail d’enquête scolaire. Et par transitivité sur le montage de grandes politiques publiques du pays aux fins d’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Surtout pour suivre l’évolution de l’offre et de la demande d’éducation au niveau de la micro planification ou local en termes de carte scolaire. C’est difficile d’éclater non plus les taux nets de scolarisation par département d’éducation. Le taux net de scolarisation (TNS) qui est de 88% au niveau du pays, cité dans le plan décennal d’éducation, c’est le pourcentage d’enfants ayant fréquenté l’enseignement fondamental (1er et 2ème cycles). C’est un indicateur permettant à un pays de mesurer ses efforts nationaux en matière de scolarisation universelle ou de l’éducation pour tous. C’est-à-dire que tous les enfants en âge scolaire ont une place assise à l’école quels que soient leur genre, leur handicap, leur couleur et leur couche sociale. C’est le vœu émis dans les feuilles de route de diverses conférences internationales dont celles des Objectifs de Développement Durable (ODD) de 2015 au congrès de New-York et de la Déclaration d’Incheon en Corée du Sud. Ainsi que dans les différentes constitutions haïtiennes dont celle de 1987 amendée mettant l’accent sur la gratuité, l’obligation et la liberté d’enseignement (Article 32.1).

2. Une politique d’aménagement linguistique

Il faut se fixer sur les langues. Comme l’ont si bien fait les pays des Antilles comme Aruba Bonaire et Curaçao, ils ont traduit les matériels didactiques en papiamento. Le Néerlandais est leur langue officielle. Et les cours se donnent en langue maternelle. Et l’examen se donne en deux langues papiamento et néerlandais. Le bilinguisme doit se promouvoir en Haïti. Comme font aussi certains pays de l’Afrique francophone comme le Rwanda avec le kinyarwanda et le français ou l’anglais. La passation automatique requiert une politique de langue bien articulée. Pour sortir le secteur de toute forme de confusion totale surtout la diglossie, l’enseignement-apprentissage doit s’animer en créole et la langue française considérée désormais comme langue seconde. La langue est un déterminant de la qualité pour permettre aux enfants d’acquérir des connaissances valides. Et que ces apprenants sortent avec des compétences transversales, comportementales ou estime de soi et des compétences transférables en termes de communication. Lors de la reforme Bernard, le ministère était en chantier avec l’Institut Pédagogique National (IPN) qui traduit les matériels didactiques dont les manuels scolaires en créole. Pour asseoir la réforme, le gouvernement d’alors a fait voter la loi de 1979 sur l’introduction du créole dans l’enseignement comme langue objet et langue d’instrument et pris le décret-loi du 30 mars 1982 sur la réorganisation du secteur. Les recherches ont indiqué qu’il y a un lien étroit entre la langue maternelle et le rendement scolaire dans les établissements. Dans la réforme des curricula, l’Etat travaille pour que tous les enfants du fondamental maitrisent à l’oral et à l’écrit le créole, le français, l’anglais et l’espagnol au terme de ce cycle. En raison de la position géostratégique et géopolitique d’Haïti en Amérique pour ainsi dire, par rapport à la culture hispanophone et la culture anglo-saxonne.

3. Un socle commun de connaissances et de compétences

Eu égard à la réforme des curricula amorcée en 2015 sous le ministre Manigat, on doit se fixer tout aussi bien sur un socle commun de compétences et de connaissances par ordre d’enseignement tout en intégrant des cours de civisme,  de TICs et de langue. Qu’est-ce que nous voulions que les enfants apprennent pendant le temps qu’ils vont passer à l’école. Par exemple, on peut soutenir que les enfants doivent apprendre à lire à écrire à compter, à calculer et même à communiquer. C’est toute la litteratie et la numératie notamment en termes de nombre de mots à lire par minute (63). Les enfants doivent maitriser à l’oral et à l’écrit le créole et le français au terme du 1er cycle et pour lequel la passation automatique sera effective au niveau des trois premières années selon la décision ministérielle. Et le temps que les enfants vont passer à l’école comme je disais tantôt à des collègues de bureau, ne doit pas être un temps perdu. Je me désole à le dire, il est des enfants qui n’apprennent pas grand-chose à l’école. Ce qui fait dire aux observateurs avisés que nous avons une école à double vitesse. Et qu’en dépit des efforts nationaux, l’éducation de qualité reste encore l’apanage d’une minorité en raison de sa cherté.

4. Le renforcement de l’Inspection scolaire

Le diagnostic révèle que l’inspection des écoles est lacunaire dans les 96 districts scolaires des 10 directions départementales d’éducation du pays. Le rapport écoles-inspecteurs est aberrant. Plus de 20 écoles en moyenne pour un inspecteur sans nier celles d’accès difficile. Faute de moyen c’est-à-dire manque de véhicules et de motos, ils n’arrivent pas à visiter toutes leurs écoles. Absence de motivation, rares sont ceux qui passent dans des écoles de proximité, retrouvées dans les grands centres urbains. Il est à rappeler que les inspecteurs ont un double rôle, à savoir : un rôle d’administration et un rôle de pédagogie par rapport à leur intervention au niveau des établissements. En ce sens, il faut renforcer cette entité, élément important pour le pilotage stratégique du secteur. L’école ne doit pas être perçue comme une boite noire ni pour le ministère ni pour les parents d’élève. En clair, on ne savait pas ce qui se passait dedans. Et que l’institution éducative n’a qu’un seul instrument pour mesurer la performance scolaire des enfants soit les évaluations officielles. Toutefois, les examens de 6ème année et du Bac (1ère partie) sont annulés en 2015 dans le système d’évaluation scolaire à la suite des 12 mesures de l’ex-ministre Nesmy Manigat. Cette décision peut être qualifiée de nécessaire puisque dans un niveau d’enseignement d’après les docimologues, on ne peut avoir deux examens nationaux. Toutefois, les mesures compensatoires tardent à s’appliquer dont l’encadrement des écoles à travers l’inspection scolaire. Sans omettre les lacunes décelées au niveau de la supervision pédagogique mettant en exergue le leadership du chef d’établissement scolaire et le corps professoral.

5. Le behaviorisme ou le socioconstructivisme : quel choix faire ?

De nos jours, il y a trois courants pédagogiques en vogue en Haïti : « le constructivisme de Piaget, le behaviorisme de Watson et le socioconstructivisme de Vygotsky ». La pédagogie de Piaget s’apparente beaucoup plus à la petite enfance. Tandis que le behaviorisme ou la pédagogie par objectifs (PPO) est développé lors de la mise en œuvre de la reforme Bernard vers les années 80, surtout au niveau de l’Ecole fondamentale des trois cycles. Ce type de pédagogie est en congruence avec le niveau de taxonomie de Bloom pour le montage des prototypes d’examen de formulation QCM, appariement et soit de niveaux fort, moyen et faible. C’est toute la docimologie dans le système d’évaluation scolaire. Les méthodes Montessori qui donnent une certaine autonomie aux apprenants dans leur apprentissage sont très vendables chez nous. Moi, je pense qu’on peut opter pour une épistémologie socioconstructiviste quel que soit le niveau d’enseignement avec l’utilisation des TIC. Et que le socioconstructivisme exige une redéfinition de la formulation des textes d’examen puisqu’il s’inscrit dans un nouveau paradigme. Puisqu’on part de la méthode inductive pour arriver à la méthode hypothético-déductive. Ce courant va révolutionner les pratiques d’antan d’enseignement reposé sur le psittacisme ou le « parcouerisme » avec des interrogations frontales. Il est à noter que le socioconstructivisme développé par Lev Vygotsky décrit que le comportement mesurable se traduit par une forme de compétence ou de capacité que l’apprenant possède pour résoudre un problème complexe dans une situation donnée. Alors que le behaviorisme ou comportementalisme favorisé par John B. Watson n’est autre que la PPO pour définir les objectifs en termes de comportement observable et mesurable de l’apprenant de façon à se donner les moyens d’évaluer l’efficacité de l’action et d’améliorer celle-ci. Il faut dire qu’en Tunisie grâce à l’approche par compétences qu’on l’appelle aussi la pédagogie du forgeron ou des enfants de l’enseignement de base ont pu faire fructifier leur plantation de légumes (Lettre d’information IIPE-UNESCO).

6. Un seul manuel scolaire

En dépit des progrès récents des multimédia avec l’e-books et l’e-learning par rapport à la formation à distance, le manuel scolaire reste l’outil le plus important des matériels didactiques dans l’acquisition des connaissances par les élèves. Convient-il de souligner que le manuel est un outil de formation et d’information et pour les maitres et pour les élèves. De nos jours, il faut enseigner la quintessence aux apprenants. En ce sens, le ministère doit envisager la possibilité que les contenus et activités d’apprentissage en rapport avec les programmes des quatre années du 1er cycle du Fondamental soient incorporés dans un seul ouvrage scolaire afin de faciliter l’acquisition par les parents. En plus de permettre à chaque élève de posséder un ouvrage, cette stratégie aura aussi pour effet de simplifier le travail du maitre, en général insuffisamment formé pour exercer son métier avec compétences. La durée du manuel est de trois ans avec la possibilité de faire des prêts aux élèves. Dans ce manuel, on peut retrouver en substance, les sciences sociales, les sciences expérimentales, la communication créole, la communication française, l’éducation à la citoyenneté et des activités à réaliser en salle. Selon l’OCDE, un ou deux élèves par manuel est acceptable.

7. Un plat chaud par jour à chaque enfant

Dans les négociations avec les agences d’aide et le Programme National de Cantine Scolaire (PNCS), le ministre doit solliciter une assistance significative pour les établissements en vue de les doter de cantines et de cafétérias. Rappelons que plus de 55% d’haïtiens vivant en-deçà du seuil de pauvreté avec moins de deux (2) dollars américains par jour, ils n’ont pas assez de ressources pour s’assurer un repas quotidien à leurs progénitures. Un plat chaud est nécessaire à l’école. Et aussi un kit alimentaire à la fin de chaque semaine aux élèves est tout aussi important en raison du pic de la covid-19. Selon le PAM, il y a une corrélation étroite entre le plat chaud et la performance scolaire des enfants. Les retombées notables de cette mesure c’est que les programmes de cantine scolaire favorisent la consommation des produits du terroir. On doit envisager aussi une diète équilibrée garantissant l’apport en calories au quotidien en faisant place aux produits bios ou naturels pour la santé scolaire des enfants. Aussi l’impact de cette mesure est-il indéniable sur les marchés locaux et par ricochet sur la réduction de la pauvreté voire la diminution des tensions sociales.

8.La qualification des maitres

L’existence d’un corps-enseignant outillé est un déterminant éprouvé de la qualité de l’enseignement. Puisque pour atteindre l’objectif de la scolarisation universelle ou l’éducation pour tous, cela doit passer également par un effort d’efficacité comme l’exige ODD4 via la formation continue et en cours d’emploi pour les enseignants. Je pense que le ministère doit impliquer davantage les facultés des sciences de l’éducation dans la formation initiale des maitres sur la base de contrat-plan avec les universités accréditées. Le ministère peut élaborer à travers ses structures compétentes des modules de formation continue pour les maitres en exercice, basées à la fois sur les contenus disciplinaires et les compétences professionnelles exigées par l’exercice du métier. En ce sens, les maitres qualifies bénéficieront d’un permis d’enseigner, seule condition pour qu’une personne puisse pratiquer dans la profession. Hormis l’école élitiste ou sélection de type confessionnel voire huppé, lorsque l’école est de qualité, les taux de promotion avoisinent les 90%. La passation automatique requiert un bon encadrement pédagogique avec des maitres qualifies et motives. Il faut souligner en passant qu’un salaire princier est un indicateur important pouvant mesurer le degré de motivation des maitres. Et il fait partie, toutes proportions gardées, de la revalorisation de la condition enseignante, principale revendication des syndicats d’enseignants.

9. Une base de données fiable

La réingénierie de l’Institution éducative est un mécanisme de premier plan pour une administration de l’éducation de style top down et bottom-up plus transparente et responsable. En effet, le pilotage stratégique avec une base de données valide pour faire le management du flux des élèves est tout aussi impératif aux fins d’atterrissage de la passation automatique. La carte scolaire, élément de mise en œuvre des politiques éducatives au niveau régional, va alimenter la base de données, à partir d’enquêtes régulières, dans le système d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE) du ministère. Grace à la génération des indicateurs scolaires et économiques du SIGE, le Ministre et le Directeur General de l’Institution éducative vont s’informer en temps réel pour une optimisation des ressources allouées et aux usagers d’avoir accès aux données par une réorganisation des sites du Ministère. On peut se rendre à l’évidence que personne  ne peut se passer des vertus de la technologie à l’ère de la révolution cybernétique voire les merveilles de la toile du Net.

10. L’accès gratuit des enfants de 6-7 ans à l’école

Selon les prescrits constitutionnels (Article 32.1) et les grands axes du plan d’éducation, les pouvoirs publics travaillent pour faire de l’obligation scolaire une réalité en Haïti ainsi que de la gratuite qui en est le substrat, en mobilisant tous les moyens nécessaires pour que cet objectif s’applique aux deux premiers cycles de l’école fondamentale en 2025 et aux trois cycles à l’horizon temporel 2030 en regard de l’ODD4 des Nations-Unies. L’Etat développe des mécanismes à ce que tous les enfants de 6-7ans aient une place assise à l’école en accroissant les structures d’accueil en termes de réhabilitation, de reconstruction et de construction des écoles dans les milieux ruraux et urbains pour réduire les disparités scolaires. Ceci répond évidemment, aux exigences de l’international savoir la satisfaction du droit à l’éducation, figuré dans la convention aux droits de l’enfant (ratifie par le parlement en novembre 1994) et à l’article 26 de la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen (10 Décembre  1948). Pendant qu’on va faire de la massification de l’enseignement en satisfaisant la demande sociale des familles, on doit penser à une politique malthusienne selon laquelle des mesures drastiques allant dans le sens de la diminution des naissances seront tout aussi bien à expérimenter. Doit-on penser également à des allocations aux familles vivant dans des poches de pauvreté de style bolsa familia  du Brésil par une discrimination inversée pour compenser des couts d’opportunité et augmenter leur pouvoir d’achat eu égard à la revalorisation du coût de la vie. Dans les zones reculées des grandes villes d’Haïti, et c’est une réalité également des pays de l’Afrique sub-saharienne, ces familles vivant d’expédient au lieu de fixer leurs progénitures à l’école, elles préfèrent plutôt les envoyer dans les champs en regard du bénéfice immédiat que génère ce choix. Il faut souligner sans vouloir faire de l’extrapolation, les familles africaines au lieu d’envoyer les filles à l’école, jettent leur dévolu souventes fois, sur les garçons. Voir GTEF pour un Pacte national de l’éducation en Haïti, 2010.

En définitive, faut-il bien profiter de la décision du Ministre Pierre J. Agénor  CADET sur la passation automatique des enfants en année supérieure pour créer un cercle vertueux dans le système éducatif haïtien aux fins d’une école haïtienne qui puisse répondre aux attentes des familles en particulier et de la société en général en termes de rentabilité sociale. Par contre, les décideurs aux plus hautes sphères de la planification  du pays doivent trouver un dénouement heureux aux crises récurrentes  ayant bousille le monitoring des programmes et projets s’inscrivant particulièrement dans les plans d’éducation du pays, soutenus et financés par les Agences d’aide sur le terrain comme l’UNESCO, l’UNICEF, la BID et la Banque Mondiale. 

Tableau 2 Répartition des écoles

DÉPARTEMENTS PUBLIC NON PUBLIC
 ARTIBONITE        368      2,436
 CENTRE        267      1,176
 GRAND-ANSE        275        573
 NIPPES        185        551
 NORD        423      1,454
 NORD-EST        158        391
 NORD-OUEST        209        938
 OUEST        335      6,156
 SUD        272      1,208
 SUD-EST        298        878
 TOTAL      2,790    15,761

 

Prof. Yves ROBLIN

 Spécialiste en planification de l’éducation et Expert national en système d’éducation comparée.

Author

  • Yves Roblin

    Professeur d’universités | Spécialiste en planification de l’éducation | Ex-boursier de l’État Haitien à l’UNESCO-Paris | Auteur du livre : Les grands axes en matière d’éducation en Haïti | Mail: roblinyves@yahoo.fr

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