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” Une carrière, une identité pour la construire cela requiert du temps, de l’engagement et de la volonté.”
Il est inadmissible qu’on laisse un individu d’un simple tweet ou d’un simple direct effrite ce que l’autre a pris des années à construire. La dignité de l’autre n’a aucune valeur face aux besoins d’être connu ou de créer le buzz des influenceurs. Plus que jamais, l’humanisme est menacé ; car, pendant que l’autre est agonisant, l’influenceur le prend en photo pour prouver sa célérité par rapport à ses émules. Il s’en fout de l’aide qu’il peut apporter à son semblable, cela ne lui dit rien que celui-ci perde sa vie, sa dignité pourvu que ses suiveurs le bombardent de “j’aime”. Par ailleurs, ils commentent des rumeurs plus qu’une information vérifiée. Pouvons-nous rester sans rien faire chers éducateurs ?
L’éducation pour sauver cette génération et préserver celle à venir
Nous ne devons pas nous fourvoyer, le cybermédia et toutes ses technologies nous ont surpris. Les réseaux sociaux nous ont surpris, ou plus précisément ont surpris cette génération des haïtiens vivant en Haïti. Nous n’étions pas préparés ou sensibilisés au cybermédia. Par conséquent, nous sommes plus enclins à l’utiliser de manière perverse. Soyons d’accord là-dessus. Certains parmi ceux qui s’autoproclament influenceurs discréditent Haïti plus sur internet que n’importe quel étranger, ce sont eux qui exposent le côté obscur du pays sur internet via des postes malsains. Des influenceurs sont d’accord pour filmer des hors-la-loi en exhibition pour le publier sur les réseaux sociaux. Ils publient des messages d’intimidation plus que ceux qui sont capables de procurer la paix. Bref, la tâche de l’éducateur haïtien est plus que jamais énorme. Nous devons éduquer cette génération et préserver la prochaine de cette néfaste influence.
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Dans le contexte du cybermédia, les tâches de l’éducateur haïtien à l’heure actuelle sont doubles. Premièrement, il se doit d’éduquer les enfants afin de préserver la prochaine génération. Il faut les sensibiliser sur les possibles dommages ou tort qu’ils peuvent causer à leurs congénères, le pays et eux-mêmes. A l’heure actuelle, éduquer les petits pour un cadre restreint ne suffit plus, c’est-à-dire les éduquer pour que ceux-ci puissent bien se comporter uniquement dans la communauté physique. Il y a désormais une communauté virtuelle dont l’éducateur doit se préoccuper aussi. Aujourd’hui, le bon citoyen n’est plus seulement celui qui se comporte bien dans sa communauté immédiate ou physique, mais aussi dans la communauté virtuelle. Sur ce point, un changement de paradigme nous est imposé, il faut en tenir compte pour mieux éduquer les enfants. Deuxièmement, éduquer les influenceurs sur l’importance de l’information, attirer leur attention sur les impacts que chacun de leurs postes puisse avoir sur eux, sur leur pays et sur leur communauté. Il faut les éduquer aussi sur le recul qu’il doit avoir face à chaque information reçue dans le cybermédia, les apprendre à développer une résistance cognitive sans omettre de leur montrer les bienfaits du cybermédia. Enseigne-les comment il peut gagner de l’argent sans escroquer leurs semblables, sans piétiner leurs congénères pour le buzz, les apprendre aussi à éviter d’être tombé dans l’ultracrépidarianisme.
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C’est une évidence que nos enfants et les influenceurs haïtiens doivent être éduqués pour le cybermédia sinon nous risquons de les voir ériger un empire de dénigrement dans le cyberespace. En tant qu’éducateurs ou professionnels de l’éducation, si nous négligeons cette tâche, le pays en paiera le prix fort.
A bon entendeur, salut !
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