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Au terme d’un Atelier de trois jours à DECAMERON, les principaux responsables du MENFP au niveau stratégique et opérationnel se sont entendus sur les grandes lignes du projet de rénovation du cadre légal du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et de l’amélioration de la gouvernance de l’école haïtienne. Un virage important s’annonce pour le secteur de l’éducation qui doit répondre aux nouveaux défis de l’heure.
De grands changements vont s’opérer bientôt au niveau du secteur de l’éducation, en particulier dans la loi organique du MENFP et dans la gestion des écoles de la République. Les principaux dirigeants du ministère se sont réunis en ce sens, du 23 au 25 octobre 2020, à DECAMERON, en vue de passer en revue plusieurs projets de texte élaborés afin d’actualiser le cadre légal du MENFP, la nouvelle vision qui doit orienter le secteur de l’éducation et la gouvernance des écoles tant publiques que privées.
Cette activité qui fait suite à plusieurs séances de travail a porté principalement sur trois projets de décret : la Loi organique du ministère (datant de 1989), la Loi d’orientation de l’éducation et le décret portant sur l’organisation et la modernisation des écoles de la République. Il s’agit pour l’essentiel de finaliser lesdits textes et de les valider.
Cette rencontre a été aussi l’occasion de faire un bilan des grandes actions du MENFP pour l’année 2020, en dépit d’un contexte socio-économique et politique difficile. Cela a permis d’apprécier les avancées accomplies dans le secteur notamment la finalisation du Plan décennal d’éducation et de formation (PDEF), la création de la Plateforme de ressources pédagogiques et d’apprentissage (PRATIC), la Politique d’éducation non formelle, les documents de projets qui ont permis d’obtenir des fonds de 10,3 millions de dollars auprès du Partenariat mondial de l’éducation (PME), les programmes à compétences minimales pour le fondamental et le secondaire, la conception d’une application pour l’inscription en ligne des examens d’État, la mise en œuvre du Système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE), la nomination de plusieurs milliers d’enseignants et le paiement de plus de onze mille postes pour les personnels pédagogique et administratif, un nouveau manuel de procédures administratives mis en application, la publication des trois décrets portant sur l’enseignement supérieur et l’élaboration du cadre de mise en œuvre, le lancement du projet Edukayiti avec la coopération espagnole, la finalisation et le lancement de plusieurs projets de construction de bâtiments scolaires avec l’appui du Fonds national de l’éducation (FNE) et de la coopération internationale, en particulier avec la coopération japonaise. Sans oublier la grande campagne nationale pour le droit à l’éducation qui a permis une sensibilisation progressive de tous les acteurs pour la protection de ce droit fondamental et inaliénable.
Poursuivre la rénovation du secteur
Malgré les problèmes liés au « peyi lòk » et la pandémie ainsi que d’autres facteurs de blocage, le ministère poursuit son action pour la rénovation du secteur de l’éducation avec la contribution de plusieurs acteurs nationaux et internationaux.
C’est un signe de vitalité du MENFP que les principaux responsables font le point sur les grands chantiers du ministère, moins de 24 heures après la fin de la série des examens d’Etat, a estimé le directeur de communication du MENFP, M. Miloody Vincent, qui présentait ledit bilan.
Pour le directeur général du MENFP, Dr Meniol JEUNE, et le coordonnateur technique du cabinet du ministre, Jacques Yvon Pierre, on peut s’en réjouir de ces actions réalisées au bénéfice du secteur, en particulier pour nos enfants, en dépit de tous les problèmes rencontrés.
Pour M. Pierre, cet Atelier a permis de faire un état des lieux des progrès accomplis et de construire ensemble l’avenir du secteur par une mise en commun des compétences et des ressources. Le directeur de cabinet du ministre, Jackson Pléteau, a partagé aussi cet avis en insistant sur l’implication de tous en vue d’atteindre les objectifs visés.
Participant également aux travaux, Le directeur général de l’Institut national de formation de formation professionnelle (INFP) salue le titulaire du MENFP, Pierre Josué Agénor CADET, qui a pris l’initiative d’organiser cette activité en impliquant toutes les entités du ministère à cette démarche. La secrétaire d’État à la Formation, Mme Maguy Durcé, a abondé également dans le même sens en soulignant l’importance d’une telle démarche pour l’avenir du secteur de l’éducation.
Environ 60 hauts cadres du MENFP ont participé à l’Atelier dont des directeurs techniques et départementaux, des coordonnateurs, des inspecteurs généraux, des membres du cabinet du ministre, des inspecteurs généraux de l’éducation et des directeurs généraux. L’animation a été assurée principalement par le coordonnateur technique du cabinet du ministre, Jacques Yvon Pierre.
Une concertation utile pour harmoniser et actualiser les textes
Dr. Délima Pierre, directeur général de l’Office national du Partenariat en éducation (ONAPE), présent également lors de l’Atelier, juge une telle concertation utile et fondamentale pour le développement du secteur de l’éducation. Déjà, selon lui, avec les décrets sur l’enseignement supérieur, beaucoup de choses vont changer. En ce sens, le ministère, en tant qu’organe régulateur et chargé de la gestion du secteur de l’éducation, doit être à même de répondre aux nouveaux défis et enjeux qui interpellent le monde de l’éducation. Il importe ainsi d’harmoniser nos actions et d’actualiser les textes légaux afin de répondre aux nouveaux paradigmes de l’heure.
Guichard Doré, Conseiller en éducation à la Présidence, qui a pris une part active aux travaux, applaudit aussi cette initiative du MENFP. Cela va changer la donne au niveau de secteur, selon lui, et aider à l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’éducation.
Obtenir l’adhésion des autres acteurs
Au terme des travaux, le ministre CADET a salué l’ensemble des participants pour la qualité des échanges et les travaux accomplis qui devront être complétés par d’autres commentaires. Le numéro Un du MENFP dit attendre le document finalisé avant de le partager avec les partenaires sociaux et acteurs de l’éducation afin d’obtenir également leur contribution à cette démarche. Il s’agit d’informer et d’obtenir l’adhésion de chaque acteur sur les projets de décret avant approbation par les plus hautes autorités et leur publication.
Le ministre CADET en a profité pour réaffirmer sa volonté et sa détermination d’œuvrer à la rénovation tant souhaitée du secteur de l’éducation.
Miloody Vincent
Directeur du Bureau de communication/MENFP
